Trait d\'Union Humanitaire

Le rôle eminent des femmes dans les situations de crise

Il y a bientôt 20 ans, alors qu'il m'arrivait de fréquenter des camps de réfugiés, j'avais écrit ces quatre lignes, inspirées par ce que vivent les occupantes de ces camps, et que je découvrais :

 

D'abord les enfants, ils sont l'innocence et l'avenir

Ensuite les femmes, elles sont la maternité et l'espoir

Puis les animaux, ils sont la fidélité

Enfin les hommes, ils sont trop souvent la violence et la guerre.

 

Bien sûr, cette opinion, fruit de l'émotion, doit être nuancée, et ne peut s'appliquer à tous et en toutes circonstances. Cependant, il apparait que le rôle des femmes dans le monde, dans toutes les situations extrêmes où il leur est possible d'intervenir, est d'une importance capitale. Les guerres les plus cruelles et les plus injustes (mais existe-t-il des guerres justes ?) se déroulent toujours entre hommes. Même quand la religion est prétexte aux pires violences, celles-ci sont toujours le fait de la gent masculine.

 

Faut-il rappeler les sinistres expéditions menées par l'occident chrétien sous le nom de croisades, destinées à amener à la vraie croyance les musulmans d'Egypte ? Faut-il parler des effrayantes geoles de l'Inquisition, elles aussi faites pour éliminer tous les schismes ? Les terribles exécutants étaient tous des hommes, nulle place pour les femmes, sinon pour le repos bien mérité des guerriers.

 

Plus près de nous, les divisions les plus féroces des armées des dernières guerres ne comportaient elles aussi que de vaillants soldats, très à leur aise pour tuer, violer, brûler. Pensez à Oradour sur Glane, à la Tchéchénie, à l'Irak, à l'Iran, au Darfour, à la Bosnie, maintenant à la Syrie. Partout les femmes ne sont que les innocentes victimes, essayant de protéger leurs enfants. Pensez aussi à l'Afghanistan hier, à Tombouctou au Mali aujourd'hui, où, sous prétexte de protéger la pureté d'une religion, de véritables trésors architecturaux sont détruits. Là aussi les femmes sont absentes, et impitoyablement tenues à l'écart.

 

Par contre, leur rôle est irremplaçable dans les situations de crise aigüe, que ce soit lors de sièges inhumains comme à Sarajevo, dans les camps de réfugiés, ou dans les lieux de grande souffrance que sont les bidonvilles. Dans toutes ces circonstances, elles sont admirables de dévouement à leurs enfants, chaque instant est pour elles un nouveau combat pour assurer la survie de leur progéniture. Les hommes, eux, sont trop occupés à répandre la terreur, ou simplement ils ont abandonné leurs familles, et ne peuvent assumer la responsabilité qui devrait être la leur.



08/08/2012
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