Trait d\'Union Humanitaire

Outre la peur de l'avenir, notre 21è siècle est sans doute celui où se développe la peur de l'autre.

L'autre qui, dans notre monde occidental, revêt le plus souvent les traits de l'islamiste, celui qui veut imposer sa religion, celui qui veut prendre notre travail. A cause de cette peur, ou de ses dérivés, notre monde a connu les croisades au Moyen-Age, visant à imposer notre propre religion, et, plus près de nous, des destructions cruelles comme à Sarajevo ou à Grosny, actuellement à Damas. A cause de cette peur, un peuple entier vit depuis plus de soixante ans dans un immense camp de réfugiés ayant pour nom la Palestine, sans que quiconque ne s'étonne ou n'essaye sérieusement de lui venir en aide. Tout ceci partant d'idées préconçues ou fausses, car mélangeant des réalités objectives que l'on doit reprocher sans relâche à quelques illuminés excessifs en proie à des délires obsessionnels, et l'immense majorité des populations arabes désireuses, comme nous tous, de vivre en bonne harmonie avec ses voisins.

Que dire aussi de cette peur de l'autre qui, dans l'Europe entière, pousse à chasser les Roms, en proie là aussi à d'abjects rejets des populations locales, encouragée par leurs dirigeants politiques. Les difficultés économiques, là aussi, accroissent le désir de la chasse au faciès.

Pourquoi ne pas tenter le difficile pari, au contraire, du jugement objectif des difficultés des uns et des autres, pour arriver à trouver le point central de convergence entre tous les individus, plutôt que de rechercher de supposées différences ? Et le point central est que nul n'est inférieur en raison de sa race, de la couleur de sa peau, de sa religion, ou de la civilisation dont il est issu. Pousser ce raisonnement à bout revient à reconnaitre la réalité de la fraternité universelle, et donc la nécessité de l'aide mutuelle, en tous lieux et en toutes circonstances.

Il est temps de nous y mettre :

Rêvons, l'utopie nous rendra l'espoir, et sera la réalité de demain.