Trait d\'Union Humanitaire

Chacun d'entre nous évolue au fil des semaines, des mois, des années. Notre perception des faits extérieurs varie au fur et à mesure que nous connaissons  mieux et plus les situations de ceux qui nous entourent. Et parler de ceux qui nous entourent ne signifie pas une proximité géographique. Ceux qui habitent à 6 000, 8 000 ou 10 000 kms aussi sont proches de nous !

Il s'agit aussi de femmes, d'enfants, d'hommes tout comme nous. Seul le hasard les fait naître à tel ou tel endroit, seul le hasard a voulu la couleur de leur peau, et les conditions de vie qui leur sont imparties. C'est le même hasard qui nous a fait naître en Europe, dans des conditions de vie extrèmement favorables par rapport à tant d'autres, même pour les plus défavorisés d'entre nous.

Il nous suffirait d'un tout petit peu de volonté, d'efforts tellement dérisoires, pour apporter une aide déterminante aux victimes de guerres, de maladies endémiques, de misère morale ou matérielle, de l'abandon ressenti par tant d'êtres humains dans notre monde. Et ce n'est pas l'évolution de l'économie moderne qui risque d'améliorer ce genre de comportements, car elle développe, au contraire, l'égocentrisme de chacun, tant la peur du lendemain progresse.

Rêvons d'une société meilleure. Rêvons d'un monde où chacun songerait aux autres, au lieu de les effacer de ses préoccupations, où chacun comprendrait que tout passe par la tolérance, que la fraternité apporte plus que la lutte pour la première place, que si ce que l'on donne peut paraître une goutte d'eau dans l'océan, pour celui qui reçoit c'est un fleuve, et quelquefois un océan. 

Faisons tous un effort.

                                                                                                           Mars 2002