Trait d\'Union Humanitaire

A vous tous, mes amis proches ou lointains

Depuis 1999, date de création de notre première association intervenant dans les bidonvilles de Madagascar, vous recevez très régulièrement des compte-rendus de nos actions, des nouvelles des familles que nous parrainons. Nous vous informons soigneusement de nos quelques succès, et des nombreux soucis que nous causent les difficultés économiques qui s'accumulent dans la vie courante sur le malheureux peuple des bidonvilles. La situation, loin de s'améliorer, ne cesse au contraire de s'obérer. Instabilité politique, manque de ressources, pillage d'une partie de celles-ci, absence de politique de soins comme de toute protection sociale, tout concourt à rendre la vie quotidienne des plus pauvres d'une extrême difficulté. Le pays vient d'ailleurs d'être classé parmi les trois plus démunis de la planète.

Je me suis donné pour règle, depuis le début de nos actions, de ne jamais demander d'argent à ceux auxquels nous rendons compte de nos actions.

Aujourd'hui cependant, après bien des hésitations, je dois me résoudre à transgresser cette règle.

Vous le savez, nous avons ouvert le 2 juillet, en partenariat avec l'association "Fleurs de Prunier", un Centre d'Accueil pour enfants des rues, très jeunes, à Antsirabé. Ce centre est fréquenté par une trentaine d'enfants de moins de 5 ans. Ils sont reçus toute la journée, prennent un petit déjeuner à leur arrivée le matin, un repas à midi et un goûter. Ils prennent une douche et reçoivent des vêtements propres chaque jour. Une directrice et 4 monitrices les entourent.

Pour compléter ce dispositif, il nous est apparu indispensable de permettre à une trentaine d'enfants un peu plus âgés, qui vont à l'école, de manger correctement. Jusque là, en sortant de la classe, ils vont chercher leur repas de midi dans les poubelles. Il est vrai que l'on a peine à imaginer ce qu'ils mangent, quand on connait les poubelles de Madagascar ! Pour leur permettre de faire au moins un repas correct chaque jour, nous leur offrons donc un repas chaud dans une gargotte-restaurant en plein air, avec viande ou poisson et un fruit. C'est beaucoup plus qu'ils ne peuvent espérer chez eux, et c'est d'ailleurs souvent leur seule nourriture de la journée. Nous avons embauché à mi-temps une collaboratrice pour s'occuper de ce programme. Certes, le coût global de celui-ci n'est pas très élevé, mais il s'ajoute à nos différentes charges.

Sachez qu'avec 5,00€, nous pouvons offrir 10 repas à un de ces enfants. C'est donc cette somme, dérisoire pour nous, que nous vous demandons de nous faire parvenir, afin que nous puissions continuer sans souci ce programme. Ne soyez pas timides si vous désirez majorer celle-ci. Et soyez gentils de faire suivre ce message à vos familles, amis et connaissances.

Merci à vous de votre patience pour lire ce message, qui se veut d'espoir.

Ivan